Buteur cette semaine face à
Newcastle, Tom Cleverley est en train de confirmer toutes les attentes placées en lui. Régulier dans ses performances, que ce soit avec Man
U ou en sélection, le jeune mancunien récite patiemment ses gammes,
dans l'espoir de s'imposer sur le long terme. Et si c'était lui, le
digne successeur de Paul Scholes?
Un lourd chemin de croix
Mercredi soir, Manchester United
accueillait les magpies dans le cadre du troisième tour de la
carling cup. Les red devils, comme souvent, l'emportent sur le score de
2 buts à 1. Une soirée comme une autre donc, pour les supporters
comme pour le staff. Les hommes de Fergie ont fait le taff, et
l'écossais a pu faire tourner. Un joueur cependant, se souviendra
surement longtemps de cette rencontre. Tom Cleverley, au club depuis
2000, inscrit son tout premier but sous les couleurs de Man U. Un but
qui sonne comme l'avènement de longues années de travail et de
patience. Sir Alex le dit lui-même: «Il a progressé lentement au
niveau physique, mais il a toujours eu envie. Il a toujours eu une
grande compréhension du jeu». Car comme beaucoup avant lui, le
natif de Basingstoke s'est fait balader un peu partout en Angleterre
avant de pouvoir postuler à une place en équipe première. C'est pourtant très vite, à l'âge de
11 ans, que le jeune Tom commence à claquer ses premières passes dés pour MUFC. Il fait alors partie de l'académie des jeunes. Passé pro
en 2009, Cleverley est d'abord envoyé à Leicester. Un prêt qui devra se finir prématurément. Touché à l'épaule lors de la rencontre face à Colchester, il rentre se faire soigner à Manchester pour y subir une intervention chirurgicale. Puis direction Watford un an plus tard. Au sein des hornets (rien à voir avec la ville de la Nouvelle-Orléans), le jeune anglais s'affirme. Prêté
à Wigan ensuite, il confirme. Pour ses premiers matchs en Premier
League, Tom se met bien et permet aux latics de se maintenir, en
inscrivant 4 buts en 25 matchs. De retour à Manchester à l'été
2011, Ferguson lui offre alors la possibilité de le conserver au
sein de l'effectif. Cleverley semble entrevoir enfin le bout du
tunnel, et va même contribuer à la victoire des siens lors du
community shield face au rival éternel, City, en délivrant une
passe décisive à Nani. Le gamin a du talent, et Capello semble
l'avoir compris. L'italien le convoque pour le match des three lions
face aux Pays-Bas.
De la patience et du talent
Car si l'espoir anglais n'a pas
lâché l'affaire comme beaucoup l'aurait fait, c'est qu'il sait qu'il
a le potentiel pour s'imposer au très haut niveau. Et il n'est pas
le seul. Rappelé par Hogdson en sélection, à la suite d'un
tournoi des jeux olympiques concluant, pour affronter la Moldavie
dans le cadre des éliminatoires du mondial 2014, Cleverley a régalé.
Auteur d'une prestation aboutie au milieu en évoluant meneur de jeu,
lui qui d'habitude occupe plutôt un poste de relayeur, il en a
convaincu plus d'un. Son coach le premier: "Il est capable de jouer
moins en pointe et de reculer pour aller récupérer des ballons. Je
crois qu'il est inutile de vouloir lui coller une étiquette. Il est
milieu offensif, comme Cesc Fabregas peut l'être". Une
comparaison qui en dit beaucoup sur la polyvalence et le potentiel du
rookie anglais. Les cadres de Manchester United sont également
unanimes quand il s'agit d'évoquer son comportement sur le terrain,
comme l'explique Evra: «C'est un joueur fantastique, j'espère qu'il
aura de nombreuses opportunités cette saison(...)C'est un mec
silencieux, pour ça il ressemble à Scholesy(...) Les joueurs comme
lui sont le futur. Il sait qu'il peut nous aider à gagner plus de
titres. C'est comme ça que ça se passe à Man United». Celui qui
fut nommé joueur de réserve de l'année par son coach de l'époque,
Ole Gunnar Solskjaer, le sait: il a les capacités pour devenir un
cadre de l'équipe première et écrire une des nombreuses pages de l'histoire du club, à l'image de
Roy Keane, Ryan Giggs ou David Beckham avant lui. Surtout, Cleverley a toute les
cartes en main pour succéder à Paul Scholes. Reste à savoir s'il
en a les épaules.
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