Trainspotting

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dimanche 5 octobre 2014

Danny le rouge


Débarqué cet été à Arsenal en échange de 20 millions d'euros, Danny Welbeck ne fait pas encore l'unanimité sous les couleurs des Gunners, qui lui reprochent son manque d'efficacité. Néanmoins pour l'ancien joueur de Manchester United, la tendance pourrait vite s'inverser.


Thierry Henry, Nicklas Bendtner, et maintenant Danny Welbeck. Depuis le premier triplé de sa carrière inscrit face à Galatasaray en Coupe d'Europe, l'international anglais fait désormais partie du cercle très fermé des attaquants d'Arsenal à avoir scoré à trois reprises en une rencontre de ligue des champions. Une performance qui, outre le fait de se voir comparé à tort avec le meilleur buteur de l'histoire du club, Titi Henry himself, a permis à l'international anglais de prouver aux supporters des Gunners qu'il en avait assez sous le capot pour répondre aux attentes des siens et faire ce qu'on lui demande : la mettre au fond. Car s'il est encore très loin des 226 buts inscrits par le King Henry, Welbeck a au moins su faire preuve d’efficacité lors de la seconde sortie d’Arsenal en Ligue des Champions cette saison, au moment de se présenter face au portier uruguayen Muslera. Une réussite qui le fuyait trop souvent depuis son arrivé à l'Emirates, notamment comme lors de son match face à Manchester City ou Tottenham, où le joueur des three lions avait échoué à se montrer décisif.


9 buts en 25 rencontres de Premier League


Surtout, ces trois buts ont permis au joueur le plus eighties de l'albion d'entendre son nom scandé par le public londonien, acquis à sa cause lors de la rencontre contre les turcs d'Istanbul. Des fans qui commençaient clairement à trouver suspect le choix d'Arsène Wenger d'avoir signé dans les derniers minutes du mercato un attaquant dont le plus grand fait d'arme reste d'avoir inscrit 9 buts en 25 rencontres de Premier League la saison passée, quant eux s'attendaient à voir évoluer sous leurs couleurs une pointe de l'acabit de Falcao ou même Loïc Rémy. Sauf que pour l'Alsacien, ce transfert est tout sauf un choix par défaut, lui qui est d'ailleurs le premier à monter au créneau quand il s'agit de défendre les prestations pas vraiment convaincantes de son attaquant. « Il va s'améliorer. Pas besoin d'en faire un problème. Il a fait une bonne première demi-heure avec deux ou trois occasions qu'il n'a pas concrétisé... Il faut être patient avec lui » avait alors lancé Tonton Arsène en zone mixte après la défaite concédée 2-0 face au Borussia en ouverture de la champion's.


Welbeck/Sturridge, même combat



Reste donc aux Gunners à ronger leur frein en attendant l'éclosion du mancunien. Une patience que n'auront pas eu les dirigeants américains de Manchester United, préférant débourser des sommes folles afin d'acquérir des top players comme Di Maria plutôt qu'oser pour un pari sur l'avenir, histoire de se donner l'assurance de retrouver au plus vite les joutes européennes. Et au fond, Arsenal a tout à y gagner. Car à l'instar de Sturridge à Liverpool, le natif de Manchester pourrait bien prendre la même trajectoire que celle de son aîné de deux ans. Après quatre ans passés sous les couleurs de Chelsea et une saison à 11 buts en 30 matchs, l'autre Daniel fait aujourd'hui le bonheur des Reds, au sein d'un collectif où il s'est affirmé comme le futur buteur providentiel du club de la Mersey, marquant à 22 reprises lors du dernier championnat d'Angleterre. À Danny Welbeck désormais de trouver sa place au sein d'une équipe dans laquelle on lui permet enfin d'exister, et de prouver qu'il peut lui aussi, comme son compagnon d'attaque en sélection, s'imposer comme l'un des meilleurs attaquants du royaume du haut de ses 23 ans. De façon à pouvoir entendre son nom résonner dans les travées de l'Emirates Stadium encore quelques temps.